J'ai le projet d'en faire un message un peu plus long, mais voici un survol de mes lectures du moment:
Edward Bernays, Propaganda: comment manipuler l'opinion en démocratie, présentation de Normand Baillargeon, traduction d'Oristelle Bonis, Lux Éditeur, 2008 [1928 pour l'édition originale].
Noam Chomsky et Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, préface de Colette Beauchamp, traduction de Liria Arcal, Écosociété, 2000 [1997 pour l'édition originale].
Naomi Klein, The Shock Doctrine: the Rise of Disaster Capitalism, Alfred A. Knopf, 2007.
Voici un extrait de ce dernier titre:
« A more accurate term for a system that erases the boundaries between Big Government and Big Business is not liberal, conservative or capitalist but corporatist. Its main characteristics are huge transfers of public wealth to private hands, often accompanied by exploding debt, an ever-widening chasm between the dazzling rich and the disposable poor, and a aggressive nationalism that justifies bottomless spending on security. For those inside the bubble of extreme wealth created by such an arrangement, there can be no more profitable way to organize society. But because of the obvious drawbacks for the vast majority of the population left outside the bubble, other features of the corporatist state tend to include aggressive surveillance (one again, with government and large corporations trading favors and contracts), mass incarceration, shrinking civil liberties and often, though not always, torture. » (p.18)
Au lendemain de l'arrestation de plus 400 manifestants au centre-ville de Montréal dans le cadre de la grève étudiante, il y a de quoi se poser de sérieuses questions au sujet de la démocratie.
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/23/01-4528007-un-total-de-518-arrestations-a-la-30e-manifestation-nocturne.php
Pour en savoir davantage sur ce conflit, voici de la lecture:
http://www.courrierinternational.com/dossier/2012/05/24/le-printemps-erable
http://www.ledevoir.com/motcle/droits-de-scolarite/
jeudi 24 mai 2012
samedi 28 avril 2012
Rêveries russes
Le contexte : un petit samedi soir un peu frais pour la saison.
On se cale dans un vieux futon (canapé-lit), un sleeping bag sur les genoux.
On s'imprègne de musique dramatique et intense, de préférence la liste «Musique du Nord» de espace.mu. Du Gretchaninov, du Rachmaninov, du Scriabine, du Tchaïkovsky, du Chostakovitch, du glorieux, du grandiose. De la musique qui crée le cadre parfait à des lectures en forme de plongées dans la Russie : Les Ravins : neuf jours à Saint-Pétersbourg de Philippe Girard (Mécanique générale) et Limonov d'Emmanuel Carrère (P. O. L).
À défaut de s'y rendre en personne.
On se cale dans un vieux futon (canapé-lit), un sleeping bag sur les genoux.
On s'imprègne de musique dramatique et intense, de préférence la liste «Musique du Nord» de espace.mu. Du Gretchaninov, du Rachmaninov, du Scriabine, du Tchaïkovsky, du Chostakovitch, du glorieux, du grandiose. De la musique qui crée le cadre parfait à des lectures en forme de plongées dans la Russie : Les Ravins : neuf jours à Saint-Pétersbourg de Philippe Girard (Mécanique générale) et Limonov d'Emmanuel Carrère (P. O. L).
À défaut de s'y rendre en personne.
mercredi 28 mars 2012
London Nostalgia
Il y a un an, à pareille date, je revenais de Londres... Que m'en est-il resté ? Beaucoup de photos, certes, et certains aspects qui m'ont marquée plus que d'autres. Je n'y suis restée que deux jours et demi, juste de quoi avoir une impression générale de la ville.
Transports
Je ne le savais pas encore, mais il y a une pointe de ridicule dans le fait de se rendre à Londres en avion à partir de Paris, quand on peut tout simplement passer de Gare du Nord (en plein Paris) à St. Pancras (en plein centre-ville de Londres) en à peine plus de deux heures.
En tous cas, j'ai réussi à avoir une combinaison de vols pas cher, l'un de la British Airways, l'autre d'une compagnie low cost dont je ne daigne même plus me rappeler le nom. Dans le premier cas, c'était nickel ! Passer, par bus, de la place Denfert-Rochereau (à côté de chez moi) à Orly s'est fait assez rapidement. Voir la tour Eiffel dans une super vue aérienne de Paris en s'envolant, c'était assez génial ! Puis le vol, d'environ 40 minutes, qui permet d'admirer la Manche d'en haut et de voir scintiller le soleil dans les rivières...
Bon, ok, les douanes c'est chiant : 10 minutes pour expliquer à un agent peu communicatif et très suspicieux que je suis une touriste qui ne va pas dans un hôtel et qui connaît son hôte à cause d'un site Internet... Il me trouvait chelou, je le trouvais relou, mais j'ai eu l'air assez candide pour qu'il me laisse finalement passer. Ensuite, j'arrivais à Heathrow, qui est relié au réseau de métro, "The Tube" !
Le retour a cependant eu des airs de catastrophe : on pense économiser de l'argent en prenant un vol pas cher, mais il faut payer pour prendre le train jusqu'au terminal à l'autre bout du monde, puis arriver à Charles-de-Gaulle et repayer le RER... c'est long et c'est là qu'on se dit qu'Eurostar (le train) aurait été tout aussi bien... À Londres comme tel, j'ai bien aimé me balader dans les transports. Après tout, leurs bus sont ROUGES !
J'ai entendu beaucoup de mal des Londoniens dans les transports mais, bizarrement, je m'y sentais très à l'aise. Une file de gens qui montent, une file de gens qui descendent, des gens affairés mais tout de même affables si on leur demande un renseignement... je n'étais pas dépaysée du tout, et ça me donnait même l'impression que le sens de la politesse québécois est plus empreint qu'on ne le croit d'un petit quelque chose de britannique.
Jardins

Les jardins de Londres valent vraiment le détour. J'ai dû prendre plus de photos de fleurs que de n'importe quoi. Regent's Park, St. Martin's Park, St. James' Park, Victoria Enbankment Park, Primrose Hill ne sont que quelques-uns parmi lesquels je suis passée. Je ne sais d'ailleurs pas quelle photo choisir pour illustrer mon sentiment d'émerveillement.

Perspective sur la ville
Je le sais, mon imaginaire est irrémédiablement kitsch. Comment s'en étonner ? j'ai été élevée en regardant Mary Poppins. Par rapport aux décors reconstruits en studio et peints minutieusement, j'ai d'abord été déçue. Ça, la ville que Julie Andrews arpente avec son manteau noir ceintré et son parapluie à tête de perroquet ? Mais non ! Il manque de toits, de ramoneurs, de magie ! Je me sens un peu nouille, mais c'est en entrant dans London Eye que j'ai retrouvé un peu du merveilleux que j'y cherchais.

Il en est donc resté ça, et beaucoup de choses encore. Camden Market, le marché construit dans d'anciennes écuries. Quelques exemples chouette de street art (graffitis). Une manif pour la paix, contre l'occupation de l'Afghanistan, juste derrière Big Ben. Buckingham Palace, son impressionnante grille et les non moins impressionnantes portes qui l'entourent, témoins du colonialisme. Les cafés plein d'ambiance et avec beaucoup d'options végé très savoureuses. Je peux d'ailleurs dire, avec un brin de défi dans la voix, que j'ai mieux mangé à Londres qu'à Paris !
Transports
Je ne le savais pas encore, mais il y a une pointe de ridicule dans le fait de se rendre à Londres en avion à partir de Paris, quand on peut tout simplement passer de Gare du Nord (en plein Paris) à St. Pancras (en plein centre-ville de Londres) en à peine plus de deux heures.
En tous cas, j'ai réussi à avoir une combinaison de vols pas cher, l'un de la British Airways, l'autre d'une compagnie low cost dont je ne daigne même plus me rappeler le nom. Dans le premier cas, c'était nickel ! Passer, par bus, de la place Denfert-Rochereau (à côté de chez moi) à Orly s'est fait assez rapidement. Voir la tour Eiffel dans une super vue aérienne de Paris en s'envolant, c'était assez génial ! Puis le vol, d'environ 40 minutes, qui permet d'admirer la Manche d'en haut et de voir scintiller le soleil dans les rivières...
Bon, ok, les douanes c'est chiant : 10 minutes pour expliquer à un agent peu communicatif et très suspicieux que je suis une touriste qui ne va pas dans un hôtel et qui connaît son hôte à cause d'un site Internet... Il me trouvait chelou, je le trouvais relou, mais j'ai eu l'air assez candide pour qu'il me laisse finalement passer. Ensuite, j'arrivais à Heathrow, qui est relié au réseau de métro, "The Tube" !
Le retour a cependant eu des airs de catastrophe : on pense économiser de l'argent en prenant un vol pas cher, mais il faut payer pour prendre le train jusqu'au terminal à l'autre bout du monde, puis arriver à Charles-de-Gaulle et repayer le RER... c'est long et c'est là qu'on se dit qu'Eurostar (le train) aurait été tout aussi bien... À Londres comme tel, j'ai bien aimé me balader dans les transports. Après tout, leurs bus sont ROUGES !
Jardins
Les jardins de Londres valent vraiment le détour. J'ai dû prendre plus de photos de fleurs que de n'importe quoi. Regent's Park, St. Martin's Park, St. James' Park, Victoria Enbankment Park, Primrose Hill ne sont que quelques-uns parmi lesquels je suis passée. Je ne sais d'ailleurs pas quelle photo choisir pour illustrer mon sentiment d'émerveillement.
Perspective sur la ville
Je le sais, mon imaginaire est irrémédiablement kitsch. Comment s'en étonner ? j'ai été élevée en regardant Mary Poppins. Par rapport aux décors reconstruits en studio et peints minutieusement, j'ai d'abord été déçue. Ça, la ville que Julie Andrews arpente avec son manteau noir ceintré et son parapluie à tête de perroquet ? Mais non ! Il manque de toits, de ramoneurs, de magie ! Je me sens un peu nouille, mais c'est en entrant dans London Eye que j'ai retrouvé un peu du merveilleux que j'y cherchais.
Il en est donc resté ça, et beaucoup de choses encore. Camden Market, le marché construit dans d'anciennes écuries. Quelques exemples chouette de street art (graffitis). Une manif pour la paix, contre l'occupation de l'Afghanistan, juste derrière Big Ben. Buckingham Palace, son impressionnante grille et les non moins impressionnantes portes qui l'entourent, témoins du colonialisme. Les cafés plein d'ambiance et avec beaucoup d'options végé très savoureuses. Je peux d'ailleurs dire, avec un brin de défi dans la voix, que j'ai mieux mangé à Londres qu'à Paris !
mardi 27 mars 2012
La Boulette
Amateur de frites de qualité, vigilance ! Ne te laisse pas berner par les allures sympa de PoutineVille, tu y trouveras des frites comme la musique qu'ils servent : bien trop molles ! Marche quelques pas à l'est. Passé la rue Papineau, passé même de Lorimier, mais juste avant le cinéma, un endroit joli et convivial t'accueillera comme tu es. J'y ai vu autant des bourgeois discutant de Culture que des amateurs de sport, de casquette et de chemises à carreaux. Ce n'est pas incompatible, remarquez, et tous avaient un point commun : le respect du junk food bien fait et savoureux. La salade de chou, rehaussée de fenouil. Le burger, cuit à point. Les frites, chaudes, croustillantes, franchement délicieuses. J'y ai entendu du bon jazz bien fifties, un peu de pop trop ancienne pour être ringarde, un soupçon de funk old school. Les serveuses, tout comme les affiches de Marilyn et d'Elvis, arboraient d'irrésistibles sourires. À rendre complètement accro. C'est là :
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samedi 10 mars 2012
La bibliothèque publique
C'est un lieu à exploiter, vraiment. Je n'ai plus de vie, je ne fais qu'emprunter une dizaines de livres et les lire compulsivement, comme je faisais à onze ans. Les dernières découvertes: Chabouté, Quelques jours d'été; Peggy Adam, Luchadoras; Daniel Pennac, Chagrin d'école...
Ces temps-ci, je me plonge dans L'odeur du café de Dany Laferrière. C'est bon, ça se lit tout seul grâce aux petites rubriques qui dévoilent, un pan à la fois, l'animation d'un village haïtien (Petit-Goâve) dans les années '60 tel que vu par un garçon de dix ans. Tout ça devrait me mener au Charme des après-midi sans fin, dans lesquels j'ai déjà l'impression d'être plongée.
Ces temps-ci, je me plonge dans L'odeur du café de Dany Laferrière. C'est bon, ça se lit tout seul grâce aux petites rubriques qui dévoilent, un pan à la fois, l'animation d'un village haïtien (Petit-Goâve) dans les années '60 tel que vu par un garçon de dix ans. Tout ça devrait me mener au Charme des après-midi sans fin, dans lesquels j'ai déjà l'impression d'être plongée.
Rapide update
Travail dans une librairie parisienne. Prise de connaissance avec une petite partie du tout petit milieu queer féministe de Paris. Escapade à Londres = fun. Re-travail dans une librairie, mais seulement quelques jours. Arrivée de ma mère. Voyage en Bretagne. Retour au Québec. Soutenance de maîtrise botchée, mais satisfaisante. Recherche d'emploi. Pas de thune. Enseignement à temps très partiel. Déménagement. Grève étudiante = privée de travail. Quoi faire ? Continuer mon blog laissé en plan depuis près d'un an, bien sûr !
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