samedi 26 février 2011

Croque en quoi ?

Nouvel aparté gastronomique !

Quand je vais revenir à Montréal, je vais beaucoup m'ennuyer... des pâtisseries ! Ok, ok, vous pouvez rire, mais... où peut-on trouver des endroits au Québec qui offrent des croquembouches de format individuel ?

Des choux fourrés de crème mousseline toute délicate et retenus par un caramel craquant qui les nappe juste assez pour maintenir l'équilibre des textures dans la bouche : à se rouler par terre.

Juste pour ça, la promenade sous la pluie de portes de Versailles au Luxembourg valait la peine.

Dans ma life parisienne...

Si j'ai l'audace de souhaiter « Bonne fin de semaine ! » à un Français un samedi, j'ai le droit à un drôle d'air, j'ai l'air tout à fait décalée... « Vous voulez sûrement dire "bon week-end" ? La fin de semaine est passée déjà ! » Ben oui, la fin de semaine ici, c'est jeudi et vendredi (mais ça, je le savais déjà).

Les anglicismes font partie des premières choses que les Français remarquent quand ils viennent à Montréal. Sauf que... sauf que l'anglais est très présent ici aussi, mais pas de la même façon. Plusieurs restaurants ont leur carte en anglais (et pas seulement dans des endroits touristiques !), parce que ça donne un style : breakfast, hot drink, bread and jam, happy hours (prononcer api awourz ou api ours, c'est selon)... Il y a des publicités entières en anglais à la télé. Sous-titrées, of course, sinon les pauvres ne comprendraient rien. Des slogans publicitaires non traduits, ainsi Lipton affiche-t-il aisément : « Drink positive ». Compréhensible parce que c'est une marque anglophone ? Que dire alors de Lacoste, qui fait la même chose (vu à Grenoble dans un précédent voyage) ? Le plus drôle : une annonce de biscuits (pardon ! de cookies) qui stipulait : « D'énormes chunks* de chocolat », avec une traduction en tout petit : « pépites ». De quoi faire exploser, littéralement, de rage et de honte les bonzes de l'Office de la langue française.

Et, en même temps, si je prononce le nom du groupe Arcade Fire à la montréalaise, avec l'accent anglais, j'ai droit à des yeux tout ronds... ah oui, il faut prononcer, à la française, Arcade Faï-EU-re.

Bah... mieux vaut en rire, non ?

lundi 21 février 2011

Une tour et des ponts


Hier, il a fait très beau de 8h du mat' jusqu'à 13h environ. Soleil, ciel bleu, etc. Ça a décidé de mon activité : aller voir quelle vue il y a du sommet de la Tour Eiffel. C'est impressionnant. De là aussi j'apercevais Montmartre, mais ça se perdait un peu dans le smog, donc je ne suis pas sûre qu'il apparaisse bien sur les photos. On voit jusqu'au bois de Boulogne, jusqu'à la Défense, loin loin loin... On voit les bâtiments aux drôles de formes qui s'entrechoquent un peu et qui dépaysent tellement la Montréalaise que je suis, habituée aux immeubles sagement alignés en carrés le long des rues qui n'en finissent plus.

C'était la journée touriste, puisqu'ensuite, je suis allée marcher le long des bords de Seine. J'ai photographié les ponts, regardé les bateaux qui passaient. J'ai eu ainsi une autre perspective sur Paris.


J'ai pris mon repas (bon pain complet, salade de betterave et feta, etc.) sur un petit banc. « Pique-nique hivernal sur les bords de Seine, que je me suis dit, ça risque de faire des jaloux. »


Et, (un peu) moins touristique et vraiment sympa, je suis allée dans le quartier Belleville. C'est un endroit qui reste un quartier populaire, multiculturel, pas trop cher, sympa. J'y ai vu beaucoup d'art urbain (graffiti, collages, etc.). J'ai photographié l'endroit où Edith Piaf serait née, sur les marches du 72, rue de Belleville. La promenade m'a menée jusqu'au canal Saint-Martin avec d'autres ponts, d'autres bateaux.



Je l'ai déjà dit, mais je le redis : j'en aurais pour plusieurs vies à visiter Paris.

vendredi 18 février 2011

Le mausus mot juste

J'avais, jusqu'ici, toujours trouvé que les Français étaient obsédés du mot juste. Et ça m'énervait. « Rue Laurier ? Ça n'est pas plutôt avenue Laurier ? -- Mais oui, tu vois ce que je veux dire ! ».

Eh ben c'est en venant en France que je comprends pourquoi. Un exemple ? Pour se rendre de ma première chambre parisienne (celle sans fenêtre, oui oui, celle-là) jusqu'à la Seine, je pouvais prendre trois rues. Trois rues DIFFÉRENTES avec des noms quelque peu... semblables, disons. D'abord, j'empruntais la rue Saint-Jacques. Jusqu'ici, tout baigne. Ensuite je tournais à droite sur la rue du FAUBOURG Saint-Jacques (vraiment pas la même chose, hein ?). Laquelle se change, après la rue Gay-Lussac, en rue Saint-Jacques. La même que la première ? Que nenni, c'est la rue Saint-Jacques du 5e arrondissement, pas la rue Saint-Jacques du 14e arrondissement ! Elles ne sont même pas dans le même sens !


Agrandir le plan

D'où l'intérêt de la précision, quoi. En voulant faire ma fraîche un jour, j'ai regardé approximativement (à la québécoise ;) la carte et le trajet pour me rendre où je voulais aller. Sans rien noter. Mauvaise idée ! Alors, je suis descendue plusieurs arrêts trop tôt, du coup les gens ne connaissaient pas l'endroit où je voulais aller. J'ai galéré pour rien.

Reste qu'il y a des choses inexplicables dans cette culture du nom précis. Je vous ai déjà parlé des délicieux MilchKaffee, les cafés au lait que j'ai dégustés en Allemagne, en vous disant qu'on n'en trouvait pas des semblables en France. C'est vrai, mais notamment parce qu'on ne vous comprendra pas si vous commandez un café au lait, cela porte un autre nom à Paris : un « café crème », qui ne contient ainsi aucune crème. De la même façon, une « noisette » ne contient aucune trace de noix puisqu'il s'agit d'un espresso auquel on a rajouté une goutte de lait. Les noms de pâtisseries et de gâteaux sont aussi marrants et je rigole toujours puérilement de demander à manger une religieuse sans voir aucune trace d'arrière-pensée dans les yeux de la personne qui me la sert.

mercredi 16 février 2011

Être chez soi (un peu)

Habiter un espace qui me ressemble me fait du bien. Je suis contente de le quitter, mais je sais que je serai contente d'y revenir. Je peux l'investir, je peux m'y sentir à l'aise et, par ricochet, me sentir à l'aise dans toutes les autres sphères de ma vie.

J'habite un endroit où on trouve des meubles en bois et des assiettes en céramique, où il y a d'énormes bibliothèques. Pas de chat, mais de nombreuses plantes et des fleurs. Ma chambre est pleine de soleil. Quand les rideaux sont fermés, ils teintent de jaune les rayons qui percent et égayent mon espace. Dans la cuisine, il y a des listes de toutes sortes collées sur le frigo, des articles de journaux, des images. Et une collection d'étiquettes de fruits qui tapisse toute une bande entre le poêle et l'évier (les gens qui me connaissent depuis longtemps se rappelleront des boîtes de Smarties ou d'Excel). C'est comme si j'étais faite pour y vivre, même seulement pour quelques semaines.

Je me sens (un peu) chez moi.

Chez moi, c'est à Montréal. I belong there, ma vie est là, mes attaches émotives, tout. Ça fait huit ans que j'y habite et je suis amoureuse de cette ville.

Cela ne veut pas dire que je n'habiterais jamais ailleurs, et huit ans passés dans une autre ville créerait probablement un sentiment similaire. Mais j'aime Paris comme j'aime la ville de Québec, c'est à dire que j'adore les visiter, mais que j'ai le sentiment que je n'y habiterai jamais (contrairement à des villes pour lesquelles j'ai eu des coups de coeur, comme Halifax, Vancouver, Grenoble).

Mais j'en aurais pour plusieurs vies à visiter Paris tellement elle possède d'attraits ! :¬)

mardi 15 février 2011

En hauteur

Nouveau déménagement ! J'habite maintenant chez C., une amie de D., Québécoise qui habite en France depuis 20 ans, elle-même une amie de G., une ex-Nana de mes amies. Au troisième étage, que je me plais à monter par les escaliers, s'il vous plaît. J'ai une jolie vue, pleine de soleil et de plantes ! D'ailleurs je rêve beaucoup aux montagnes, ces temps-ci. J'ai envie de voir les Pyrénées, les Alpes, les Vosges...

D'ailleurs, côté photos, vous avez droit au spécial Monts. J'ai fait une visite guidée de Montmartre grâce à un CouchSurfer (vive ce site !), suivie d'une promenade dans le parc Buttes Chaumont, d'où on apercevait le Sacré-Coeur que j'avais pris en photo plus tôt dans la journée.


Les deux premières n'ont pas besoin de présentation, mais on entend rarement parler du parc des Buttes Chaumont, dans lequel se promener est une chose quasi sportive ! À partir d'un petit promontoire, on a cette jolie vue :


Voilà voilà ! Joyeuse neige à tous les Québécois !

samedi 12 février 2011

Ein Briefmarke für Kanada, bitte !


Voilà, c'est fait ! L'une des choses que je voulais faire en France s'est concrétisée : j'en suis sortie ! Je suis allée à Stuttgart, Allemagne et j'ai été reçue comme une reine par Eva und Mathias !

Dans le train pour m'y rendre, ai feuilleté un ouvrage du genre Apprendre l'allemand en 40 leçons (qui, mine de rien, m'a permis une fois ou deux de demander mon chemin ou de commander un timbre-poste). Sur place, ai mangé des pâtisseries allemandes, des bons plats italiens et végé cuisinés maison, des bretzels, du schnitzel aux légumes et une part de gâteau forêt noire ! Ai bu aussi du super bon café au lait comme les Français n'en font pas, avec des masses de lait mousseux.







Ai vu des marchés public, le très beau parc près de la gare, les bains de Bad Cannstat, la place du château, les vignobles à proximité et ai eu droit à une visite de la colline des anthroposophes par Jean-Charles.



Prochaine destination, Belgique ?